
L’exposition 5.000 ans d’écriture inaugurée fin juin bat son plein. – (Photo sd)
L’exposition temporaire 5.000 ans d’écriture, au cœur du Musée de la machine à écrire et à calculer, est un des temps forts de l’été à la Cité de l’écrit.
Des galets peints ou gravés, des tablettes d’argile à la naissance des alphabets : comment sommes-nous arrivés à ces caractères que nous retrouvons sur les claviers des machines à écrire anciennes et des ordinateurs ?
Jeanne Sala, aidée des adhérents de l’Association nationale des collectionneurs de machines à écrire et à calculer mécaniques et des bénévoles de l’association Écriture et calcul, a revisité 5.000 ans de ces outils de communication et de connaissance.
« 100.000 ans avant notre ére, nos ancêtres auraient pratiqué un langage articulé. Au cours des derniers 30.000 ans, ils ont réalisé des représentations. Depuis 5.000 ans, les humains sont passés des hiéroglyphes égyptiens et des pictogrammes sumériens, tous les deux formés de petites images, à une écriture de plus en plus abstraite. »
« J’ai voulu, poursuit Jeanne Sala, baliser cette histoire pour arriver aux machines qu’on peut voir au musée. Vous pourrez découvrir les premiers supports. Mais aussi outils de l’écriture, tablette d’argile et leurs calames (*), tablettes de bois ou de cuivre, papyrus puis parchemin. Il y eut enfin le papier avec les plumes, témoin cette plume en or avec réservoir d’encre pour un calife du Xe siècle, plume d’oie, plume d’acier, machine à écrire, à calculer… »
Jeanne Sala cite un des articles de la presse récente transmis par un connaisseur, Sauveur Forte. Cet ingénieur en informatique à Poitiers précise : « les Chinois viennent de mettre en œuvre un ordinateur qui ferait 1 milliard de milliards d’opérations à la seconde. La robotique devrait supprimer 3 millions d’emplois d’ici 2030 en France… Mais pour développer les nouveaux robots ont à besoin aujourd’hui de nouveaux talents de concepteurs, programmeurs, mécanotriciens, techniciens de maintenance, psychologues et sociologues. Il faut rendre ces robots, aux services des humains, mieux communiquants. »
(*) Calame : les sumériens utilisaient des roseaux taillés en pointe (les calames) pour tracer les signes sur des tablettes d’argile.
L’Aventure de la machine à écrire et à calculer est à découvrir tous les jours de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h à Cité de l’écrit.
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